Un nouveau pays, une nouvelle mission, un nouveau Blog. C'est parti pour 6 mois de vie en Chine, pour le meilleur et pour le pire. Le rythme reste le même, un message tous les 15 jours si possible. N'hésitez pas pour les commentaires, ça fait plaisir !
lundi 30 avril 2012
Hong Kong, l’Asie sans l’Asie
vendredi 13 avril 2012
Promenade en montagne chinoise
La semaine dernière, le gouvernement chinois nous a gratifié d’un petit menu très atypique, du moins pour un européen. Le mercredi étant férié, jour où les familles rentrent chez elles pour nettoyer leurs tombes, il est bien évidemment difficile de traverser la moitié de la Chine juste pour une journée, le gouvernement a décidé de considérer le Lundi et Mardi comme jour « Off ». En revanche, pour compenser, le Samedi et Dimanche précédant sont considérés comme jour « On ». Donc la semaine dernière fût une semaine à 7 jours de travail. Nous avons décidé de profiter de ces 3 jours pour sortir un peu de Suzhou. Lorsque j’ai su que j’allais vivre 6 mois ici, j’ai coché sur mon calendrier Huangshan : « Yellow Mountain » (montagnes jaunes pour les non anglophones). Pour simplifier notre périple, nous avons choisi de faire appel une agence de tourisme locale. Lundi matin, réveil à 4h30, pour un jour de repos c’est un peu tôt. Après 20 min pour récupérer un taxi, nous arrivons à la gare routière. Imaginez, toutes les bus d’une ville de 6M d’habitants qui se regroupent au même endroit, et ont la même heure de départ. Avant-goût de l’organisation à la chinoise. Et c’est parti pour 6h de bus environ, blindé de chinois et 3 européens. Je n’ai pas besoin de vous décrire que le centre d’attraction des voyageurs était à l’intérieur du bus. Pour notre part, difficile de dire lequel de l’intérieur ou de l’extérieur nous amusent le plus (ou le moins). Les camions transportant les poulets, les cochons, les vaches, ou bien les innombrables immeubles en construction, ou les champs de soja à perte de vue contestent avec les cris des bébés, des enfants et des parents. Mais rien ne surpassent notre accompagnateur, qui a dut se coucher un peu plus tôt que nous. En pleine forme, il se met à crier dans le microphone pour nous expliquer tous les dangers des montagnes et accidents mortels. Une amie chinoise nous traduit certaines des phrases importantes.
Nous arrivons vers 15h au pied de la montagne. Mes collègues étant un peu faignant souhaitent monter en télécabine, soit, mais nous descendrons à pied le lendemain. On nous avait prévenu environ 3h de queue avant d’embarquer, finalement nos amis chinois ne semblent pas être au rendez-vous aujourd’hui, du moins pas pour le moment. Une fois en haut, les paysages s’ouvrent à nous avec quelques nuages, mais au moins nous respirons de l’air pur, enfin. Demi-tour 180°, 100 000 chinois font la queue pour descendre. Ah ça y est les copains, je les ai trouvé J, incroyable ! J’ai bien envie de leur dire de descendre à pied, ils seront en bas plus rapidement. Les montagnes chinoises sont très différentes des nôtres, les chemins sont remplacés par des escaliers, la terre par des rochers, le silence par un concours de hurlement entre guides. Pas de soucis, nous avons touché le jackpot, notre guide est imbattable. Evidemment j’essaye au maximum de rester un peu à l’écart du groupe pour profiter de l’air pure, et un peu de repos. Tout au long de notre promenade (difficile d’appeler cela une randonnée), nous croisons des panneaux d’indications, des petites échoppes où l’on peut se faire graver une médaille de mérite pour être arrivé ici en télécabine ou alors un guide qui hurle… Je me demande également si les chinois sont si pauvres que ce que l’on en dit, ils sont tous équipés d’au minimum un réflex, voire plusieurs, et de dernière génération s’il vous plait. Après avoir gravis le plus haut sommet de Huangshan, direction l’hôtel en altitude. Hôtel 4****, s’il vous plait. Je me demande comment il les a eu, je pense que le fait de se trouver plus proches des étoiles octroi un bonus de 4****. Néanmoins nous dormons dans un lit, un non dans une tente à même la roche.
Mardi, réveil matin à 5h, chouette on a gagné 30 min de sommeil. Essayer de voir le lever de soleil en Chine c’est comme essayer de prendre le RER à Paris en heure de pointe du premier coup (je suppose, j’ai jamais fait). Bon par contre mesurer 1m90 devient un immense avantage dans cette situation. Certaines positions devenant complétement inutiles pour 99,99% des chinois, les 0,01% jouant en NBA, je peux donc voir tranquillement le lever de soleil, qui n’a finalement rien de spécial. La matinée se poursuit avec la descente en plaine via des escaliers interminables et déjà bien remplis. Nous sommes mitraillés de photos, il semble que les chinois ici préfèrent prendre des photos d’européens plutôt que des paysages. Comme tous les midis nous avons le chance de manger avec tous nos collègues, et on se met même à regretter la nourriture à Bombardier, des repas au riz. Nous sommes également invités à participer à des « live commercial ». Une première fois pour nous vendre du thé, la seconde pour une collection de vêtement en fibre de bambou. Les chinois achètent tout !
Le bus nous emmène l’après-midi dans un petit village typique chinois, loin de nos gratte-ciel et de la pollution citadine. Les champs de soja sont toujours aussi présent, ainsi que le soleil, et plusieurs centaines d’étudiants chinois en dessin, qui éparpillés dans le village, dessinent et peignent ces maisons blanches. Le soir nous rentrons sur Huangshan pour dormir. La ville est différente de Suzhou, un peu plus éloignée de Shanghai. On sent que le changement commence tout doucement, mais qu’il reste un grand nombre d’habitations anciennes. Le lendemain, une visite en bateau le long d’une rivière nous permet de voir des villages encore plus isolés que celui de la veille. 6heures de bus nous attendent pour un retour tardif à Suzhou, avant 2 jours de travail. Prochain voyage, Hong Kong fin Avril.
vendredi 6 avril 2012
1 mois, que ça passe vite !!!
Je viens de finir mon 1er mois de travail en Chine, et que dire… J’apprends tous les jours dans tellement de domaines : Les moteurs de Bombardier, la production, le transfert de technologie entre l’Allemagne et la Chine, la qualité imposée par la SNCF J. Et oui le client le plus difficile est notre cher ami la SNCF. Pour imaginer l’écart entre la SNCF et les autres au niveau des requis, vous pouvez prendre par exemple Lance Armstrong lors de ces meilleurs années, ou bien l’OL de l’ère Houiller en Ligue 1. Et pour couronner le tout, je commence à travailler sur ce projet avec ma manageur chinoise. Aujourd’hui le gros soucis que je rencontre au boulot et même dans la vie courante est - et je vous le donne en mille – la communication. L’autre soucis, c’est que l’imagine du chinois qui travaille sans relâche, à fond toute la journée, et bien elle est valable pour 1% de la population, dont mon manageur, et les ouvriers mais eux n’ont pas le choix…
En ce qui concerne les problèmes de communication, je crois que ceux qui me connaissent bien ne vont jamais croire ce chapitre. Pendant 2 heures, 2 fois par semaine, Mathieu apprend le chinois, et je peux vous en dire que j’en chie, c’est le cas de le dire : « Shi » peut dire 10 ou le verbe être, tout dépend de la prononciation de la dernière lette. Sinon je me débrouille pas si mal je trouve, j’essaye de pratiquer chaque fois que c’est possible. Mes collègues me disent les nombres, me demandent des choses simple en chinois… J’essaye aussi de pratiquer en bar, mais là c’est plus difficile, ceux qui ne me connaissent pas ne sont pas habitué à mon chinois si parfait J. Je vous rassure, je sais commander 2 bières sans aucune difficulté : « Wo xihuan he liang bing pi jiu », à quelque chose près. Et puis le numéro de téléphone mais au final je donne ma business carte, c’est plus sûr.
Pour finir ce poste, parlons un peu de nourriture. Tout d’abord il y a 2 côtés à distinguer : le pratique et l’agréable. Pour le pratique, tout est dans la maîtrise des 2 bouts de bois qui te permettre d’amener la nourriture dans la bouche (si tu es européen) ou de faire glisser la nourriture depuis dans la bouche, amenée pour l’occasion au niveau de la table. Résultat, les européens mangent en 30min, les chinois en 5min… L’aspect agréable, une fois de plus pas à notre avantage. Je sais pas si vous avez essayé décortiquer une cuisse de poulet ou une crevette avec des baguettes, mais c’est pas super évident. Le chinois préfère tout mettre dans la bouche, ce qui ne se mange pas finira bien par ressortir L. Au 5min pour les chinois ils font donc rajouter 0min pour l’agréable, et au 30min européenne, rajouter en 30 de plus pour éviter une indigestion. Sinon mangez du riz J. Le grignotage est quelque chose d’obligatoire au travail : patte de poulet, morceau de tofu, poisson séché, tout y est, tout est devant l’ordi. J’ai juste essayé le tofu épicé, pas trop mal.
Pour les photos, j'ai eu un soucis de caméra donc il faut que je récupère celle de mes amis, d'ici une semaine.